Si K. avait un métier, il serait cascadeur. Si K. était un mouvement d’air, il serait un tourbillon ! K. n’a pas vraiment les pieds sur terre. Il ne tient pas en place car il tourne littéralement en rond. Il déborde, traversé par des désirs de suer, crier ou courir. Ses gestes et réactions nous paraissent démesurés et insensés… mais ce ne sont peut-être que des tentatives de converser avec le monde qui l’entoure.
À la manière d’un kaléidoscope, ce spectacle nous propose une vue éclatée d’un bonhomme en marge, consumé par un feu qu’il ne maîtrise pas. Karim Messaoudi s’inspire du portrait chinois – jeu littéraire où il s’agit de déceler, à travers un questionnaire, certains aspects de la personnalité d’un individu – pour créer un jeu vivant qui met en lumière différentes facettes de K. Évoluant sur un plateau rond qui tourne plus ou moins vite, le corps de l’interprète est mis à l’épreuve de l’équilibre, de la force centrifuge et d’un mouvement perpétuel. De cette précarité physique et émotionnelle naît une gestuelle acrobatique et drôle qui nous ouvre les portes de l’imaginaire de K.