Cette note qui commence au fond de ma gorge

texte et mise en scène Fabrice Melquiot

Musique Théâtre | dès 11 ans | durée 45 min

Aref n’aime plus Bahia, il vient de le lui dire. En rejetant Bahia, Aref rejette tout. Pour autant, il ne voudrait pas rentrer en Afghanistan. Ce qu’il veut, c’est faire de la musique avec ses amis, éparpillés aux quatre coins de l’Europe, depuis le retour au pouvoir des Talibans. Mais Bahia, forte de ses vingt ans et de son cœur résolu, refuse d’en rester là. Bahia dit non. Et quand Bahia dit non, c’est non. Eh non, nous n’avons pas fini de nous aimer…

 

Fabrice Melquiot s’inspire de la vie du musicien originaire d’Afghanistan Esmatullah Alizada, qui interprète ici le rôle d’Aref et signe la musique du spectacle où dialoguent dambura (le luth traditionnel), harmonium et tablas. Un face à face sous tension, écrit intégralement en alexandrins – le vers cardinal du XVIIe siècle et du rap d’aujourd’hui – et décasyllabes – le vers propre à la poésie épique et aux vers lyriques –, comme une joute oratoire et musicale, esquivant la parole d’exil pour habiter la langue d’accueil.

distribution

avec Esmatullah Alizadah et Angèle Garnier
scénographie Raymond Sarti
régie générale Marie Favier
construction décors Cécile Chauvin, Isaure Lecoeur

production Théâtre de Sartrouville–CDN
avec le soutien du Théâtre Molière – Sète, scène nationale archipel de Thau
avec la participation artistique du Jeune théâtre national
Fabrice Melquiot est représenté par L’ARCHE – agence théâtrale www.arche-editeur.com

photos © Christophe Raynaud de Lage

en tournée

2024/ en octobre, Théâtre de la Concorde, Paris (75)
du 5 au 8 novembre,Théâtre de Sartrouville et des Yvelines-CDN (78)
du 19 au 21 novembre, Théâtre de Lorient – CDN (56)
2025/ du 11 au 14 février, Théâtre Molière Sète, Scène nationale Archipel de Thau (34)
du 13 au 14 mai, Le Meta CDN de Poitiers Aquitaine (86

en images...

dans la presse

Une pièce coup de poing, magistralement écrite en alexandrins et en décasyllabes, où la fin de l’amour s’apparente à un match de boxe disputé au milieu du public et qui bénéficie de la puissance de jeu d’Angèle Garnier, comédienne fraîchement diplômée du CNSAD Conservatoire national supérieur d’art dramatique qui fera très probablement parler d’elle à l’avenir.
Maïa Bouteillet, Paris Mômes

Un spectacle d’impressions et de tensions, dû au jeu contrebalancé entre Elle, pleine de ferveur et de mouvements, et Lui, que le ressentiment et l’esquive gagnent, plus statique et rigide, malgré lui. Or, l’amoureux instable n’en reste pas moins à l’écoute de son amoureuse stable : attentif, réceptif, soit retrouver place et reconnaissance équilibrées au son d’une musique traditionnelle envoûtante.
Véronique Hotte, Hottello

Le niveau de langue offre une dignité aux personnages, l’inventivité lexicale et la métrique implacable apportent un coup de jeune à la langue française. Chez la jeune actrice, rien d’empesé dans sa diction musclée, la métrique des vers lui semble naturelle. La tension du texte et la vibration de la musique embrasent cette tragédie intime. Le politique, l’inégalité sociale se glisse insidieusement entre les mots : il y a ici un fossé culturel entre les amants. Personne ne sortira vainqueur de cette lutte à coups de vers et chants : l’exil et la perte de l’amour sont sans remède.
Mireille Davidovici, Le Théâtre du Blog

L’auteur et metteur en scène Fabrice Melquiot tisse son texte, intégralement écrit en alexandrins et décasyllabes, une myriade d’expressions à la mode chez les jeunes. La pièce s’inspire de la vie réelle du musicien afghan Esmatullah Alizada, qui interprète Aref. Passions du cœur mais aussi douleur de l’exil, perte de repères et sentiment de ne pas trouver sa place dans le monde sont autant de thèmes irriguant l’œuvre. La violence aussi, celle de Bahia, jouée par la puissante Angèle Garnier. Elle pose question et permet d’aborder le sujet avec les jeunes spectateurs : l’amour n’est pas synonyme de possession.
Clémence BlancheLa Croix

 

FABRICE MELQUIOT
Écrivain et metteur en scène, Fabrice Melquiot est aussi parolier et performer. Il a publié une soixantaine de pièces de théâtre chez L’Arche Éditeur et à l’école des Loisirs, des romans graphiques (La joie de lire et L’Élan vert) et des recueils de poésie (L’Arche et Le Castor astral). Il a été auteur associé à plusieurs théâtres et compagnies : la Comédie de Reims, les Scènes du Jura, le Centre dramatique national de Vire, le Théâtre du Centaure à Marseille, le Théâtre de la Ville à Paris… Il a collaboré avec de nombreux·ses metteur·se·s en scène : Emmanuel Demarcy-Mota, Roland Auzet, Dominique Catton, Arnaud Meunier, Pascale Daniel-Lacombe, Stanislas Nordey, Marion Lévy, Ambra Senatore, Matthieu Cruciani. Son travail a souvent été récompensé, ses textes sont traduits dans une douzaine de langues et régulièrement représentés. Il a dirigé de 2012 à 2021 le Théâtre Am Stram Gram de Genève. En 2022 il crée, aux côtés de Jeanne Roualet et Camille Dubois, l’Atelier Cosmogama.

en savoir +

Cette note qui commence au fond de ma gorge est une pièce inspirée de l’histoire du musicien hazara Esmatullah Ali Zada, originaire d’Afghanistan, qui interprète ici le rôle d’Aref et signe la musique du spectacle où dialoguent dambura, harmonium et tablas.

Cette note qui commence au fond de ma gorge est un spectacle destiné à toutes les scènes : salles de classe, théâtres, places publiques, playgrounds, etc. La scénographie de Raymond Sarti, inspirée du ring de boxe, offre une grande liberté de mouvement et s’adapte à des contextes variés. Le public, disposé en quadrifrontal autour des interprètes, jouit d’une proximité propice à l’écoute des corps et du texte. Sur le sol argenté où se déroule le combat à coups de vers et de chants, outre les instruments d’Esmatullah, on voit apparaître des objets mous, accessoires et symboles, reliques fantomatiques de l’histoire d’amour, qu’on revoit pour s’en défaire et qui compose à la fin le champ des ruines qui restent.

Je ne voulais pas que les personnages parlent comme on cause, je cherchais une oralité littéraire, une langue avec son lexique, comme la boxe a le sien, une langue technique, comme la boxe peut l’être, une langue métrée et qui sonne, comme l’éventail des coups et des esquives dans la boxe : uppercut, crochet, side step, clinch, balayage, direct, jab, cross, hook, etc. Je ne voulais pas imiter la langue d’aujourd’hui, mais que le français d’aujourd’hui entre dans l’écrin du vers classique et l’agite. Je voulais que le réfugié puisse être l’amoureux avant d’être le réfugié. Qu’à travers son esquive de l’amour, on puisse lire ce qu’il doit réapprendre à aimer. Je voulais écrire une histoire politique, je n’ai pas réussi. Je voulais écrire une histoire d’amour, je n’ai pas réussi non plus. J’ai écrit l’histoire de deux cœurs déchiquetés, que seules des mains d’enfants peuvent rafistoler. F. M.

ressources

photos du spectacle

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dossier de création

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revue de presse

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dossier pédagogique

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pour écoles, collèges, bibliothèques et lieux non équipés
jauge 30 personnes (salle de classe) à 60 personnes (autres lieux)