texte et mise en scène Olivier Balazuc

Théâtre | dès 8 ans | durée 1h10

Papa 1er et Maman 1re veulent un enfant parfait. Et Victor sait très bien comment faire leur bonheur. Mais un jour, il commence à se poser des questions. Se pourrait-il qu’il ne soit pas si parfait que cela ? Alors, Victor se met à dépasser les limites de ses coloriages… et du reste. Ses parents consultent les plus grands spécialistes et, en désespoir de cause, font l’acquisition d’un enfant-robot, sensé prôner l’exemple auprès de leur fils. Mais Victor 2 est si parfait qu’il remplace rapidement le « vrai » Victor dans le cœur de ses parents. Ceux-ci pourront-ils supporter longtemps un enfant qui ne pense et n’agit qu’à travers eux-mêmes ? Et si la « vraie » vie se conjuguait à « l’imparfait » ?

distribution

avec
Cyril Anrep, Laurent Joly, Thomas Jubert, Valérie Keruzoré, Martin Sève

scénographie et costumes Bruno de Lavenère
lumière Laurent Castaingt
son Cyrille Lebourgeois
vidéo Étienne Guiol

régie générale Manon Geffroy
régie lumière Victor Badin
régie son et vidéo Claire Schwab

production Théâtre de Sartrouville et des Yvelines–CDN
coproduction compagnie La Jolie Pourpoise, Le Moulin du Roc – Scène nationale à Niort / avec le soutien de L’École de la Comédie de Saint-Étienne / DIESE # Auvergne-Rhône-Alpes / construction du décor par les ateliers du Moulin du Roc – Scène nationale à Niort
avec le soutien de la Région Ile-de-France dans le cadre de la Permanence artistique et culturelle

texte publié dans la collection Heyoka Jeunesse, Actes Sud-Papiers, mars 2016

en savoir +

Une éducation réussie ne consiste-t-elle pas à permettre aux enfants de décevoir nos attentes ? Leur laisser la place de devenir eux-mêmes ? Dans Victor ou les enfants au pouvoir (1929), Roger Vitrac avait imaginé un enfant de neuf ans trop précoce qui, percevant sous le vernis familial la faillite d’un système de valeurs, refusait l’entrée dans l’âge adulte. Victor, dans L’Imparfait, est un enfant d’aujourd’hui. Un enfant de la crise, l’héritier d’un monde en perte de repères où chacun tente de conjurer la peur de l’avenir dans la course aux modèles et le culte de la performance. Victor prend plaisir à « jouer le jeu » des attentes parentales jusqu’au jour où il dit « je » et comprend que Papamaman rêvent d’un Victor idéal, qui n’est peut-être pas lui.

OLIVIER BALAZUC
Comédien, metteur en scène, Olivier Balazuc est aussi auteur de théâtre, de roman et de nouvelles, deux fois lauréat du Prix du Jeune écrivain en 1997 et 1998. En 2001, il entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique et entame une collaboration artistique avec Olivier Py, comme comédien et assistant à la mise en scène : Le Soulier de satin de Claudel (2003), Illusions comiques (2006), Roméo et Juliette de Shakaspeare (2011). Il joue sous la direction de Clément Poirée, Christian Schiaretti, Laurent Hatat, Richard Brunel… Après avoir adapté et mis en scène L’Institut Benjamenta de Robert Walser (2002), il fonde la compagnie La Jolie Pourpoise en 2005. Il signe une douzaine de mises en scène dont Un chapeau de paille d’Italie de Labiche au CDN de Montreuil (2006), Elle de Jean Genet au Théâtre de la Cité internationale (2007)… De 2010 à 2014, il est membre du collectif artistique de la Comédie de Valence. À l’opéra, il écrit et met en scène L’Enfant et la Nuit, musique de Franck Villard (2012) et Little Nemo, musique de David Chaillou (2017). Il est l’auteur d’une dizaine de pièces publiées entre autres chez Actes-Sud-Papiers. En 2010 paraît dans la collection Heyoka jeunesse L’Ombre amoureuse, sa première pièce de théâtre pour la jeunesse.

en images

la presse

« Au‐delà des attentes parentales de l’enfant idéal fatalement déçues, Olivier Balazuc évoque la naissance de la personne enfant qui exerce sa liberté. En trois temps, la pièce passe de la drôlerie à la gravité, de l’absurde à la profondeur. Et si, en matière d’éducation, les enfants étaient des guides pour les parents ? TTT On aime passionnément » Françoise Sabatier-Morel, Télérama

« L’apparente légèreté de L’Imparfait s’avère riche de sens au fil d’un enjouement permanent. Olivier Balazuc a conçu un spectacle franc et subtil. C’est un perpétuel chatoiement d’images en couleurs projetées sur écran dans une scénographie en épure que les variations de la lumière habillent joliment. » Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité

« Une comédie parfaite à savourer en famille. » L’@muse

format

pour salles de théâtre 
JAUGE 250 (SCOLAIRE)
JAUGE 400 (TOUT PUBLIC)