Il a vu sa grand-mère, une femme éminente, écrire ses mémoires. Pourquoi ne ferait-il pas la même chose, même s’il n’a que 6 ans et vient juste d’apprendre à lire et écrire ? C’est ainsi qu’un petit garçon se lance dans ce projet de grande ambition : se livrer au récit rétrospectif des événements marquants de sa propre existence. De sa naissance à ses premiers babillages, de l’épopée de la crèche à l’entrée en maternelle, des premiers apprentissages à la découverte de la notion nébuleuse de « travail », rien ne sera laissé de côté dans son autobiographie, racontée en mots et en chansons !
Avec ce projet, David Lescot écrira pour la première fois à destination des enfants de 6 ans. Il mettra en scène son jeune personnage dans la « chambre » de son imagination, au cœur d’un petit castelet contenant des installations d’objets sonores et de machines musicales savamment bricolées.
Poucet est devenu adulte. Il est ramasseur de pierres. En arrivant dans le lieu de la représentation, il se rend compte que c’est ici que toute son histoire a commencé. Il a besoin des enfants pour retrouver le chemin de ses souvenirs, de ses peurs et de ses joies.
S’adressant pour la première fois aux enfants dès 4 ans, la chorégraphe et danseuse Marion Lévy s’associe à l’auteure Mariette Navarro. Elle imagine un spectacle interactif dans lequel le public participera activement à l’avancée du récit. Les enfants pourront par exemple donner un mouvement que le danseur intègrera à sa danse. Ensemble, public et interprète transformeront petit à petit l’espace qui les entoure et inventeront le chemin de leur propre danse !
Entre ses parents, sa maison, sa chambre et ses jouets, Anis s’est construit un cocon douillet. Jusqu’à ce qu’une ombre effrayante se glisse dans ce tableau parfait : l’arrivée prochaine d’un frère ou d’une sœur dans la famille. Partager son terrain de jeu avec un bébé lui pose beaucoup de questions. Et lorsqu’il découvre que son frère a le même âge que lui, les interrogations d’Anis se multiplient. Est-ce que l’on doit partager sa chambre, ses jouets, tout partager en deux ? Est-ce que l’on doit partager aussi l’amour des parents ?
Après Elle pas Princesse, Lui pas Héros, Magali Mougel et Johanny Bert se retrouvent pour créer un spectacle immersif mélangeant le théâtre et la danse. À travers un dispositif donnant à entendre les pensées intérieures des personnages, Frissons plongera les plus jeunes spectateurs dans le monde d’Anis, de la toute première rencontre avec son frère adoptif jusqu’à la naissance de leur amitié, en passant par leurs découvertes et leurs victoires… sur la peur de l’autre.
Le juge fait entrer Goku dans la salle de classe. B-Boy Goku doit aujourd’hui plaider sa défense devant les élèves, ses jurés durant le temps de l’audience. Car lors de ses derniers battles de break, il a fait le King loop step, un pas déposé relevant du code de la propriété intellectuelle. Goku plaide son innocence. La joute verbale entre Goku et le juge nous fait entrer dans la complexité de la construction de la danse, dans les méandres de l’imagination créative, et nous fait réfléchir sur les notions de liberté, de responsabilité, d’héroïsme et d’héritage. La joute verbale entre Goku et le juge, appuyée par la danse, se transforme peu à peu en battle…
Signée par la chorégraphe et auteure Anne Nguyen, Le Procès de Goku est une pièce pour deux comédiens-danseurs. Le procès, dont l’enjeu est exalté par l’intensité du dialogue entre les deux personnages, est ponctué de démonstrations dansées. Le spectacle joue entre l’absurde et le tragique d’une situation qui frôle le fantastique tout en soulevant des questionnements profonds sur nos valeurs.
Fabriquer un super-héros en chair et en os, en 45 minutes chrono, c’est le défi que se sont donné deux comédiens. Dans leur laboratoire, véritable cabinet de curiosités futuriste, il y a des tubes à essai, des instruments, des vivariums… et surtout la collection complète de tous les super-pouvoirs possibles. Sabre laser, armure, pouvoir de voler ou d’être invisible ? Il ne reste plus qu’à imaginer la formule parfaite et se lancer dans la fabrication !
Thomas Quillardet raconte notre fascination, enfants et adultes, pour ces héros et héroïnes qui symbolisent notre besoin de protection et notre fantasme de posséder des super-pouvoirs qui régleraient tous les problèmes. Un comédien et une comédienne interprèteront les deux « inventeurs-poètes », tout en incarnant la multiplicité des personnages qui constituent la généalogie complexe de nos super-héros et héroïnes favoris. De la vignette dessinée au cadre de scène, le metteur en scène et ses acteurs s’essaient à la BD au théâtre ou au théâtre dans la BD. Avec du carton, du papier, des manipulations d’objets, il s’agira de réaliser des prouesses avec les moyens du bord… et de réinventer « ces bouts d’enfance et d’adolescence qui s’accrochent furieusement à l’adulte que nous sommes ».
Depuis toute petite, Marie-Pascale s’amuse à créer des sons avec sa voix ; des sons très graves, provenus du fin fond de sa gorge, qu’elle n’a ni appris ni entendus. Un jour, en écoutant un disque de chant Inuit, elle s’exclame : « C’est ma voix ! » Mais comment l’art du « katajjaq », ce jeu vocal pratiqué depuis des siècles par des femmes vivant dans l’Arctique, s’est-il inscrit spontanément dans sa voix à elle, petite fille habitant à des milliers de kilomètres ?
Constance Larrieu s’inspire de l’histoire de Marie-Pascale Dubé, chanteuse et comédienne franco-québécoise, pour inventer un road-trip vocal joyeux et onirique qui célèbre les pouvoirs de la voix, formidable moyen d’expression des sentiments, de compréhension de soi et d’ouverture à l’autre. Marie-Pascale Dubé incarnera son propre rôle au plateau, accompagnée de David Bichindaritz, musicien multi-instrumentiste composant une bande-son en live. Sa voix sera tout à la fois porteuse de personnages dont les identités se dévoileront peu à peu, de paysages émergeant de la puissance évocatrice des sons dont elle a le secret, et d’une histoire, qui nous racontera comment la voix peut aider chacun·e à grandir, à se construire, à trouver de la force en soi…
Dans une ville peuplée d’habitants égoïstes et administrée par une mairesse malhonnête, les rats prolifèrent dangereusement. Seul un musicien, qui a le pouvoir d’attirer les animaux dans la montagne aux sonorités de sa musique, parvient à régler le problème. Mais n’obtenant pas la rémunération qui lui a été promise, il décide de se venger…
Joachim Latarjet adapte le conte traditionnel des frères Grimm, Le Joueur de flûte de Hamelin, et le transpose dans notre monde contemporain. Avec humour, gravité et poésie, il révèle les dégâts causés par la bêtise et l’ignorance humaines, et leur oppose un pouvoir tout aussi puissant, celui de la musique… Dans un dispositif scénique composé d’un plan horizontal (symbolisant tantôt la campagne tantôt la ville) et d’un plan vertical (un écran vidéo), il compose un spectacle en clair-obscur, où le comique des personnages et des situations côtoie le mystère et l’inquiétant. À la fantaisie des dialogues et des chansons interprétés par Alexandra Fleischer répondent les sonorités et les mélodies envoûtantes de la guitare et du trombone de Joachim Latarjet. La puissance originelle du conte resurgit au cœur de ce duo animé de forces contraires : elle est propice à éblouir, effrayer, amuser, mais aussi questionner les enfants… en les laissant libres de se forger leur propre interprétation.
Aujourd’hui, le prof de français est malade. C’est un enseignant remplaçant qui va devoir prendre en charge les élèves. Jeune, souriant, franchement plutôt mignon, et sans expérience pédagogique, il se retrouve vite débordé face au groupe. Heureusement, une médiatrice envoyée par le ministère est là pour veiller à ce que tout se passe bien. Elle et Lui, tous deux la trentaine, vont peu à peu comprendre qu’ils étaient dans la même classe au collège… L’adolescence dans les années 90 était-elle si différente de celle d’aujourd’hui ? Oui, le monde change, les références aussi. Mais l’adolescence n’est-elle pas toujours traversée par les mêmes tumultes et par ce besoin absolu d’être aimé ? Et comment continuer à rêver, et simplement à être, quand on a 14 ans et quand autour de soi tout dérape ?
L’histoire racontée sur scène s’inspire de la rencontre et de l’amitié entre un enfant, Hervé, et un verdier, petit oiseau jaune et gris trouvé dans les bois. Ensemble ils apprennent à chanter et danser, et pendant huit ans se nourrissent l’un de l’autre. Dans leur espace commun qu’est la chambre, l’un vole quand son ami reste à terre,
mais tous deux s’observent et se comprennent. À tel point que, quand ils sifflent, leurs chants se mêlent et se confondent.